dimanche 7 octobre 2012

« En réalité, l'outil ne préjuge pas de la justesse de la cause. Il n'y a pas de valeur qualitative à ces technologies. Elles s'adressent à toute personne en situation de faiblesse voulant combler un gage de puissance : des moyens à la disposition des "petits contre les grands", en somme. Il y a ceux dont on peut épouser la cause, parce qu'on la trouve juste, comme l'utilisation des technologies pour se libérer, lors des révoltes, pour contourner une dictature. Mais il y a également le pire, malheureusement. Vous pouvez être un parfait salopard et avoir comme ambition de semer la mort et la destruction : vous les utilisez alors de la même manière. Une lecture par le biais des printemps arabes est une lecture positive, mais ce n'est qu'une lecture partielle ».

Jean-Christophe Rufin, académicien et cofondateur de Médecins sans frontières, aux Assises de la Sécurité, à propos de l'impact psychologique des "nouvelles technologies" sur les activistes, via Le Point.


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